La saga politico judicaire de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko avait connu un nouveau rebondissement depuis le 12 octobre lorsqu’un magistrat d’un tribunal d’instance de Ziguinchor va ordonner le rétablissement de ce dernier sur les listes électorales dont il a été radié. Ce fut un succès pour l’opposant, mais qui était loin de garantir sa candidature, puisse que la cour suprême va casser le vendredi 17 novembre le jugement qui remettait l’opposant dans la course à l’élection présidentielle de février 2024.
Selon le président de la cour suprême, Ali ciré Ba, l’affaire allait être rejugée. « La cour casse et annule la décision du tribunal de Ziguinchor du 12 octobre et renvoie l’affaire au tribunal hors classe de Dakar » pour qu’elle soit rejugée, a t-il déclaré.
Pour les partisans d’Ousmane Sonko c’est une énorme déception. D’autant plus que le procureur de la République avait appelé le juge de la Cour suprême à confirmer la réinscription d’Ousmane Sonko sur les listes électorales.
M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de l’élection, il a été condamné par contumace.
L’opposant avait été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. Les autorités ont annoncé la dissolution de son parti le même jour.
A quelques mois de l’élection présidentielle , cette décision rend incertain l’horizon politique pour Ousmane Sonko.
Habib TOURE
