Les relations entre le Niger et la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) sont devenues très tendues depuis le coup d’État du 26 juillet, pour lequel la communauté ouest africaine a infligé de lourdes sanctions au Pays. Même si les 2 parties se disent prêtes pour un dialogue, le Niger n’est toujours pas sorti de la crise.
Dans ce conteste de désaccord entre les deux protagonistes sur plusieurs points, une Organisation de la Société Civile, à travers une déclaration de presse ce 03 décembre 2023, attends apporter sa contribution à la résolution de la crise, en faisant une proposition aux autorités de la Transition.
En effet, le Mouvement de la société civile nigérienne «M62» propose aux autorités du Niger, la libération du président déchu Mohamed Bazoum, avec comme pays d’accueil le Mali ou le Burkina Faso, deux pays alliés de Niamey.
Selon cette organisation, cette démarche vise à prouver au monde la volonté du Niger à dialoguer et à avancer autour de cette question, qui demeure toujours non résolue.
« Si malgré ces propositions, les sanctions contre le Niger sont maintenues, le Niger doit tirer toutes les conséquences et se retirer de la CEDEAO de concert avec le Mali et le Burkina Faso », suggère le coordinateur du mouvement M62.
Cette proposition du M62, fait suite à l’appel du Nigeria, qui préside la communauté sous régionale, à libérer l’ex président Mohamed Bazoum, et l’autoriser à se rendre dans un pays tiers.
Nous leur demandons de libérer Mohamed Bazoum pour qu’il puisse quitter le Niger », a indiqué le ministre Yusuf Tuggar à la chaîne de TV locale Channels Télévision dans un entretien diffusé dimanche sur son site internet.
« Il ne sera (alors) plus en détention. Il se rendra dans un pays tiers convenu d’un commun accord. Et ensuite, nous commencerons à parler de la levée des sanctions », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la BBC en langue haoussa, le Premier ministre nommé par le régime au Niger a assuré que « rien de mal n’arrivera » à Mohamed Bazoum.
Vivement que les propositions du M62 soient prises en compte par les autorités, afin qu’un dialogue pacifique puisse avoir lieu avec la CEDEAO, pour une sortie de crise du Niger.
Grégoire ZAPANI