Mali: Un accord signé avec la Russie pour la construction d’une raffinerie aurifère à Bamako

Les immenses richesses de l’Afrique fait d’elle le « continent de l’avenir ». Ce qui suscite  la convoitise des puissances étrangères. Mais longtemps été victime de pillage durant plusieurs siècles, l’Afrique est décidée de ne plus tomber dans des pièges imperialistes.

Parmi toutes les puissances qui se ruent vers l’Afrique, la Russie a paru être un partenaire fiable qui  inspire confiance à plusieurs nations, qui n’hésitent  pas à coopérer avec elle dans plusieurs domaines.

Dans l’optique d’un partenariat gagnant-gagnant, le  Mali a signé avec la Russie un accord pour la construction d’une raffinerie aurifère à Bamako.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la récente révision du code minier visant à renforcer la participation nationale dans les projets miniers, incitant le gouvernement malien à concentrer ses efforts sur la transformation locale.  L’or à lui seul contribue à 25 % du budget national, 75 % des recettes d’exportation et 10 % du PIB. Cette raffinerie permettra de lutter contre l’exploitation artisanale, d’accroitre les recettes issues de l’or dans le budget de l’Etat.

Pour une durée de 4 ans, l’accord prévoit la construction de la raffinerie d’une capacité de traitement de 200 tonnes d’or par an.

Selon le ministère malien des finances, ce projet offrira au pays un contrôle accru sur sa production d’or, permettant une application rigoureuse des taxes et des droits associés.

Les données officielles officielles indiquent que le Mali s’est positionné comme le deuxième producteur ouest africain d’or et le troisième sur le continent en 2022, juste derrière le Ghana et l’Afrique du Sud.

Bien que les délais de construction n’aient pas encore été rendus publics, une fois achevée, la raffinerie de Bamako devrait devenir la plus grande de la sous-région ouest africaine.

Expert d’un continent qu’il parcourt depuis plus de 40 ans, Yves Delafon est convaincu que l’avenir de l’économie européenne se jouera en partie en Afrique, qui a toutes les cartes en main pour décoller, y compris au plan énergétique. Pour que ce décollage soit effectif, l’Afrique devrait rester prudente, elle doit sortir de la logique de l’aide aux empreintes post-colonialistes, qui a montré au cours des dernières décennies un rendement très insuffisant. L’Afrique n’a pas besoin qu’on lui tienne la main, elle besoin d’investissement.

Yao NOUGBLE

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