Après l’irruption mardi 9 Janvier, des hommes armées sur le plateau de télévision d’une chaîne publique de Guayakil, l’ Équateur s’enfonce dans une crise sécuritaire sans précédent.
Le président Daniel Noboa, a déclaré l’état de conflit armé intérieur à la suite d’une vague de violences essentiellement dans les prisons. À cette occasion, l’ennemi public n°1, Adolfo Macias, alias « Fito », chef du plus grand gang de narcotrafiquants les « Choneros » s’est échappé. Fabricio Colon Pico, chef d’un autre gang, « Los Lobos », s’est lui aussi échappé à la faveur des troubles.
L’Équateur est aux prises avec une flambée de violence issue des prisons remplies suite au durcissement des lois combattants le trafic de drogue et les gangs qui s’y adonnent.
Récemment, le gouvernement équatorien a proposé la construction de six nouvelles prisons de sécurité et veut expulser 1500 prisonniers étrangers. Le président a même indiqué vouloir louer 3 navires pour en faire des prisons en mer pour y isoler les prisonniers les plus dangereux.
Le pays est souvent cité comme un pays de provenance de la cocaïne qui, via le port d’Anvers, inonde l’Europe. Une situation observée par l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Le pays n’est pas producteur mais sa situation géographique le place en bonne position pour être un pays de transit.
La présence de gangs de narcotrafiquants en Équateur alimente donc de façon considérable la quantité de drogue qui déferle sur l’Europe et les États-Unis, et représente aussi un défi majeur de sécurité intérieure pour le pays. Le coût de la lutte contre ces gangs est tel que le développement du pays peut aussi être ainsi freiné. Sans doute l’un des défis majeurs pour le nouveau président Daniel Noboa.
Evariste MILET