Au Cameroun, les « influenceurs », sont depuis le 1er Janvier dans le collimateur du fisc. Dans l’optique d’élargir son assiette fiscale, le gouvernement a introduit dans la loi de finance de l’exercice courant, une disposition qui soumet à l’impôt les revenus tirés sur les réseaux sociaux(Facebook, YouTube, TikTok, Insatgram…)
« Cette disposition institue un taux allégé de 5% au titre de l’impôt sur les bénéfices générés sur les plateformes numériques, par les particuliers qui réalisent des opérations de vente d’un bien, de fourniture d’un service ou d’échange, d’un partage d’un bien « , indique la circulaire portant exécution du budget.
Le gouvernement Camerounais part certainement du constat selon lequel, les créateurs de contenus ou influenceurs qui exercent sur les plateformes, engrangent des profits importants qui échappent au traitement fiscal des gains réalisés sur le territoire.
L’activité de ces derniers consiste généralement à créer du contenu à travers les plateformes des médias sociaux (textes, liens, photos, vidéos), pour attirer des abonnées et se constituer une forte communauté. Des grandes marques passent souvent par ces personnes, d’autant plus qu’ils sont reconnus pour avoir une certaine influence sur leur audience.
Outre les gains générés par les publicités des produits, les créateurs de contenus sont également rémunérés par les plateformes elles-mêmes en fonction de l’audience qu’ils parviennent à charmer, sur un espace-temps défini.
La mesure du gouvernement, bien que salutaire, se heurte pourtant à un obstacle majeur: Il est difficile de déterminer avec précision les revenus des concernés, étant donné que l’activité en elle-même ne fait l’objet d’aucun encadrement particulier.
A la direction des impôts, on explique qu’une opération de sensibilisation devrait démarré pour les inciter à déclarer leurs revenus et s’acquitter de leurs obligations fiscales.
Philippe MEDONG