Le vice-président du Zimbabwe a affirmé que le gouvernement bloquera une bourse universitaire pour les jeunes LGBTQ+. Une mesure que les groupes de défense des droits humains ont décrite vendredi comme une perpétuation des pratiques homophobes du pays Africain.
Le gouvernement zimbabwéen a décidé de bloquer une bourse universitaire destinée aux jeunes LGBTQ+, parrainée par l’organisation GALZ. Le vice-président, Constantino Chiwenga, a qualifié cette bourse d’un « défi direct » à l’autorité du gouvernement, affirmant qu’elle promouvait des « valeurs étrangères, anti-vie, non-africaines et non-chrétiennes ».
Comme de nombreux pays africains, le Zimbabwe a des lois criminalisant l’activité homosexuelle. Les relations sexuelles entre hommes sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison, et la constitution du pays interdit les mariages entre personnes de même sexe.
Chiwenga a déclaré que les lois anti-gays du Zimbabwe rendent « toute (bourse) offerte sur les mêmes aberrations à la fois illégale et criminelle, est une offense grave et flagrante à nos valeurs et à notre éthique nationales en tant que nation chrétienne ».
Cette décision intervient dans un contexte où certaines sections de la société zimbabwéenne, y compris des groupes religieux influents, continuent de manifester une hostilité envers les personnes LGBTQ+.
En 2021, une visite prévue par une célébrité gay sud-africaine, Somizi Mhlongo, pour la réouverture d’un restaurant branché au Zimbabwe, a été annulée après qu’une secte chrétienne et de nombreux jeunes aient juré de bloquer sa participation.
Pour rappel, l’association GALZ, a commencé à offrir des bourses à cette communauté en 2018 sans incident. L’association a précédemment déclaré que la bourse visait à offrir un accès égal aux universités d’État aux personnes LGBTQ+, souvent marginalisés par leur famille et ayant du mal à payer pour des études supérieures. Mais une récente annonce en ligne invitant à soumettre des candidatures a suscité une vive réaction du vice-président Constantino Chiwenga.
L’association n’a pas commenté la déclaration du vice-président.
César DUMONT