Depuis le coup d’État du 26 juillet, la légitimité du gouvernement de la transition a souvent été au centre des débats lors des rencontres sous régionales et internationales. Ce qui reste même la cause principale des tensions entre le Niger et la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), et également avec d’autres pays occidentaux.
Les autorités au pouvoir ont annoncé ce lundi avoir obtenu la reconnaissance de la commission des pouvoirs des Nations Unies.
« La commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée Générale des Nations Unies a reconnu le 6 décembre 2023 dernier (A/78/605) la légitimité du Gouvernement issu des évènements du 26 juillet 2023 », a indiqué un communiqué lu à la télévision publique.
Selon le communiqué, la Commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée générale des nations unies ne fait qu’appliquer un point du droit international, qui ne souffre d’aucune interprétation , contrairement aux institutions de la CEDEAO qui s’égarent dans l’analyse du droit communautaire et du droit internationale.
Après plusieurs mois, il fallait des démarches , pour éventuellement aboutir à un dénouement de la crise au Niger. C’est dans ce cens qu’on pourrait qualifier cette décision des Nations Unie de bienvenue, puis qu’elle va apporter un grand changement dans le cours des évènements.
Il faut dire qu’avant cette décision de la commission, les autorités ne pouvaient pas participer aux activités des nations unis. Grâce à cette reconnaissance, le Niger pourra certainement participer dès lors aux activités des grandes instances mondiales.
Le 10 décembre le sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a aussi reconnu le coup d’État du 26 juillet et a décidé de discuter avec les autorités militaires pour l’élaboration d’un chronogramme en vue d’une transition de « courte durée ».
Si le Niger peut désormais jouir de sa souveraineté, il est clair que l’on s’achemine vers la levée des sanctions de la CEDEAO, et non sous « condition ». La CEDEAO maintiendra t-elle la suspension du Niger de ses instances? Si oui, pour quel motif? Affaire a suivre…
Etienne BALDE