Ghana: Retour de 7 objets royaux pillés pendant la colonisation

Sept objets royaux pillés il y a 150 ans par les forces coloniales Britanniques dans l’ancien Royaume Asante du Ghana ont été restitués et présentés au Royaume jeudi. Ces objets, qui comprennent un fouet à queue d’éléphant, une chaise ornementale en bois, en cuir et en fer, deux ornements de tabouret en or, un collier en or et deux bracelets, avaient été transférés au musée Fowler de l’université de Californie à Los Angeles dans les années 1960.

Lors d’une cérémonie de présentation à Kumasi, la plus grande ville du Ghana, le roi du Royaume Asante, Otumfuo Osei Tutu, a déclaré : « Nous sommes ici… (parce que) l’homme blanc est venu à Asanteman pour le piller et le détruire ».

Après des décennies de résistance, les efforts déployés par les pays africains pour rapatrier les objets volés portent leurs fruits, bien que des milliers d’autres soient encore hors de portée.

Les objets royaux ont été restitués pour marquer le 150e anniversaire du sac de la ville Asante par les forces coloniales Britanniques en 1874. Quatre des objets ont été pillés à cette époque, tandis que les trois autres faisaient partie d’une indemnité versée par le royaume Asante aux Britanniques. Le rapatriement de ces objets au Ghana est considéré comme le « retour de nos âmes » selon Kwasi Ampene, un conférencier qui a aidé à négocier leur retour.

Les objets restitués sont des symboles de prestige et de révérence pour le souverain Asante. Samuel Opoku Acheampong, membre du personnel du palais Asante, déclare : « Nos ancêtres et nos pères nous ont parlé de ces objets. Depuis mon enfance, j’ai toujours eu la vision qu’un jour, tous ces artefacts reviendraient à la nation Asante. »

Cette restitution marque une victoire pour les pays africains qui luttent pour récupérer leur patrimoine culturel pillé pendant la colonisation. Cependant, les militants affirment que des milliers d’autres objets volés sont encore entre les mains des musées européens et occidentaux. Les efforts pour leur rapatriement se poursuivent, dans l’espoir de voir davantage de pièces précieuses revenir sur le continent Africain.

Koami NYASSI

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