Après notification du Burkina Faso de son retrait de la CEDEAO, le président Ibrahim Traoré s’est exprimé ce mardi sur cette décision historique.
Dans un entretien avec Alain Foka, le président a estimé que le départ des pays de l’AES de la CEDEAO est une décision murie et prise après plusieurs observations.
Il a tout d’abord déploré le fait que cette communauté soit en train de perdre ses valeurs. Il lui reproche de ne pas avoir soutenu ses pays dans leur lutte contre le terrorisme qui dure déjà plusieurs années. » Cette organisation qui était sensé créer l’entraide, la solidarité…., nous n’avons jamais reçu d’aide venant de cette organisation. Aucun soldat, aucune logistique, aucune compassion » a-t-il déclaré.
Il a également évoqué les sanctions infligées par la CEDEAO, contre le Niger, qui sont en violation avec ses propres textes.
A en croire le président, après avoir pris le temps d’observer et d’analyser la situation, il était nécessaire pour les pays de l’AES de se retirer de la CEDEAO, car celle-ci devenait une menace pour leurs peuples
Pour Ibrahim Traoré il n’est pas envisageable que ces pays réintègrent cette communauté. « Il ne faut jamais commettre certaines erreurs. […] Notre itinéraire, c’est un chemin de non-retour. […] Les chaines que nous sommes en train de briser, c’est pour toujours » a-t-il confier.
Ibrahim Traoré a tout de même rassuré sur les relations avec les autres pays. « Nous quittons mais nous restons panafricains. N’importe qui en Afrique qui veut venir au Burkina, est le bienvenu chez lui », a-t-il précisé.
Quoiqu’on dise, le peuple Burkinabè est fier d’avoir comme président Ibrahim Traoré. Il reste déterminé pour une libération du pays des hommes intègres. Le peuple voit en lui un digne fils qui s’assume pour une nation forte et indépendante.
Salif ZANGRE
