Sénégal: Mort d’un étudiant lors des manifestations contre le report de l’élection presidentielle

Les tensions s’accentuent au Sénégal depuis le  report de l’élection  présidentielle, annoncé par Macky Sall.

Ce vendredi, le pays a été très agité. Les protestations contre le report des élections ont occasionné le décès d’un étudiant à Saint Louis.

Des échauffourées ont opposé durant des heures les forces de l’ordre aux étudiants, qui, aux gaz lacrymogènes répondaient par des jets de pierre et des pneus brûlés.

Des manifestations violentes ont été enregistrés à Guet-Ndar et ont occasionné la fermeture de la circulation sur le pont Faidherbe durant quelques heures.

La tension était à son comble à Dakar, la capitale. De violents affrontements ont opposé militants de l’opposition aux forces de l’ordre.

Les candidats d’opposition comptent initier, dès lundi, une procédure d’urgence, pour tenter de faire respecter la Constitution et obtenir le maintien de la date de la Présidentielle. Parallèlement, des députés ont saisi le Conseil constitutionnel estimant que le texte amendé par Macky Sall viole la Constitution.

Réunie en urgence le jeudi 8 Février à Abuja, la commission de la CEDEAO, s’est penchée sur la situation au Sénégal. Bien que la Communauté sous régionale ait exhorté le Sénégal à respecter son calendrier électoral initial, elle ne cesse d’essuyer de vives critiques. Elle est accusée d’être complice du coup d’État institutionnel commis par Macky Sall. C’est ici l’occasion de s’interroger sur la crédibilité de la CEDEAO. Elle  s’est déjà depuis quelques années, illustrée, non pas comme une organisation des peuples, mais plutôt comme un club d’amis présidents, au service des puissances étrangères impérialistes.

Idriss FALL