Rwanda: 30 ans après, les exhumations des victimes du génocide n’en finissent pas

Au Rwanda, la découverte de restes de victimes des massacres de 1994 n’en finit pas. Chaque année, des fosses communes sont mises au jour à travers le pays, rappelant l’ampleur du génocide.

Les ossements de 119 personnes ont été découvert dans le sud du pays, a indiqué mercredi à l’AFP Napthali Ahishakiye, président de l’association Ibuka, principale organisation de rescapés. Alors que le Rwanda doit commémorer les 30 ans de cette tragédie en Avril.

L’organisation souligne que les responsables du génocide ont pris soin de dissimuler les informations qui pourraient les incriminer.

Louise Uwimana, survivante du génocide et résidente du district de Huye, a déclaré qu’elle était attristée d’apprendre que ses voisins avaient dissimulé des informations sur les fosses communes à un moment où le gouvernement encourage la réconciliation.

De jour en jour, les souvenirs d’une page triste de l’histoire du Rwanda, sont mis à la lumière du jour.

Entre Avril et Juillet 1994, 800.000 personnes, essentiellement de la minorité tutsie, ont été massacrées à l’instigation du régime extrémiste hutu alors au pouvoir, selon les chiffres de l’ONU.

Décembre dernier, Sosthène Munyemana, un ancien médecin Rwandais a été condamné à 24 ans de réclusion par un tribunal Français pour son implication dans le génocide de 1994. Il a été reconnu coupable de génocide, de crimes contre l’humanité et de participation à une conspiration visant à préparer des crimes.

Emana MBANBAZI

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