Niger : des réformes fiscales ambitieuses pour relancer l’économie en 2025.

Le gouvernement nigérien met en œuvre de nouvelles mesures fiscales pour stimuler l’économie et améliorer le pouvoir d’achat des populations. Ces réformes ont été dévoilées dans une note du ministère de l’Économie et des Finances, publiée le 31 décembre 2024, à l’occasion de l’adoption du budget 2025.

Parmi les principales mesures figurent l’instauration d’un impôt sur les plus-values de cessions des titres miniers, l’assouplissement de la taxe professionnelle pour les établissements privés d’enseignement, et la suppression de l’exonération de deux ans pour les nouvelles entreprises sous le régime de l’impôt synthétique. S’ajoutent également la taxation des ventes en ligne, l’exonération de droits pour les véhicules neufs destinés au transport, et l’exclusion des journalistes du régime d’imposition.

Adopté à 4,78 milliards USD (3033,33 milliards FCFA), le budget 2025 connaît une hausse de 4,13 % par rapport à 2024. Il intervient dans un contexte marqué par les différends avec le Bénin, principal partenaire commercial affecté par des sanctions post-coup d’État, et l’avènement de la confédération « Alliance des États du Sahel (AES) ».

En 2023, les sanctions commerciales et financières imposées par la CEDEAO et l’UEMOA avaient fortement impacté l’économie nigérienne, faisant chuter la croissance du PIB à 2 %, contre une prévision initiale de 6,9 %. La situation s’est compliquée avec la fermeture des frontières béninoises, entraînant une flambée des prix alimentaires et une inflation record de 15,5 % en juin 2024.

Malgré ces obstacles, l’économie nigérienne a montré une résilience notable. Grâce à des réformes fiscales stratégiques et à l’essor des exportations de pétrole, la croissance en 2024 a atteint 8,8 %. La Banque mondiale et le FMI saluent la gestion proactive des autorités, notamment pour élargir l’assiette fiscale et stabiliser les recettes pétrolières. Avec une croissance annuelle projetée à 6,5 % entre 2025 et 2026, le Niger entend poser les bases d’un développement durable, tout en renforçant la résilience de son économie face aux aléas régionaux et internationaux.

Amen K.

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