Cette semaine, l’actualité sanitaire africaine est particulièrement dense. Au Mali, une avancée majeure est enregistrée avec l’adoption d’une stratégie vaccinale hybride contre le paludisme, une première mondiale. Cette approche combine des doses administrées selon l’âge des enfants et d’autres avant la saison de transmission du parasite, ciblant particulièrement les enfants de 5 à 36 mois. Le vaccin R21/Matrix-M sera distribué dans 19 districts à forte incidence épidémiologique. En 2023, le pays a recensé 8,15 millions de cas de paludisme, représentant 3,1 % des infections mondiales, selon l’OMS. Cette innovation, soutenue par Gavi, l’UNICEF et l’OMS, a été dévoilée lors de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme.
Cependant, le Mali doit également faire face à une inquiétante recrudescence de la dengue. La ministre de la Santé, le colonel Assa Badiallo Touré, a alerté sur l’augmentation notable des cas confirmés. La dengue, transmise par les moustiques, provoque fièvre, douleurs articulaires et éruptions cutanées.
Dans la foulée, le président de la Transition a lancé un appel solennel à la population pour adopter des comportements préventifs, jugés essentiels pour contenir la propagation. Fièvre élevée, douleurs articulaires, maux de tête et éruptions cutanées doivent conduire à une consultation rapide, exhorte-t-on. En l’absence de traitement spécifique, la réponse repose sur une détection précoce et une mobilisation communautaire renforcée.
Amen K.