Le Mali a rendu mercredi à Bamako un dernier hommage à Salif Keita, gloire du football africain et premier ballon d’or Africain, décédé à l’âge de 76 ans.
Des posters géants du défunt étaient dressés autour de la dépouille, couverte du drapeau vert, jaune et rouge du Mali et arrivée sur la place portée par d’anciens coéquipiers et proches.
La cérémonie s’est déroulée en présence des délégations venues du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun et de la côte d’Ivoire.
Les hommages empreints d’émotions et de souvenirs se sont succédés: à son talent hors normes, puis à son action de cadre du sport national, et à son rôle de père.
Salif Keïta a débuté sa carrière au club malien de l’AS REAL, mais c’est en France qu’il s’est véritablement révélé en devenant le meilleur joueur étranger du championnat en 1968. Ses exploits avec les Verts de Saint-Étienne sont gravés dans l’histoire du club, avec 140 buts en 185 matchs. Il a également brillé en Espagne et aux États-Unis, démontrant sa polyvalence et son talent exceptionnel sur le terrain.
Surnommé affectueusement « Domingo », Salif Keita est né à Bamako en 1946 dans une famille de onze enfants. Il conduisit le Stade Malien en 1965 et l’AS Real Bamako en 1966 jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des champions, et plus tard la sélection du Mali en finale de la Coupe d’Afrique des Nations en 1972.
Après les Verts, il est parti à Marseille en 1972. Il a ensuite joué à Valence (Espagne), au Sporting Portugal avant de terminer sa carrière aux Etats-Unis, à Boston.
La dépouille de Salif Keïta repose désormais au cimetière de Hamdallaye, où il rejoint d’autres héros nationaux du Mali. Son nom vivra éternellement dans l’histoire sportive de l’Afrique et dans le cœur de la nation malienne.
Ousmane N’DIAYE
