Suspendu pour une durée indéterminée par l’instance faitière du football équato-guinéen, Emilio Nsue a répondu sur Instagram. Le meilleur buteur de la CAN 2023 règle ses comptes en s’attaquant notamment aux premiers responsables de la Fédération Equato-Guinéenne de football.
C’était au cours d’un live Instagram ce jeudi 15 Février, en compagnie de Iban Salvador, autre joueur majeur de la Guinée équatoriale sanctionné pour les mêmes raisons obscures, que Emilio Nsue a dénoncé la corruption et les graves dysfonctionnements internes qui minent le football de son pays.
« Ces cancers, ces voleurs, ces menteurs et ces corrompus qui gèrent le football en Guinée équatoriale ont dérobé 1 million d’euros après la CAN au Cameroun, après que nous avions tout donné sur le terrain, dit-il. Ils avaient promis d’injecter cette somme pour développer le football local. Nous n’allons pas nous taire parce qu’ils le veulent. L’argent qu’ils nous doivent ? On ne l’a jamais vu », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « Ils n’ont honte de rien, alors que nous sommes la dixième meilleure équipe du continent africain. Notre sélectionneur, un des meilleurs d’Afrique, est menacé continuellement et victime de chantage. Ils veulent diviser le groupe, un des kinésithérapeutes est un mouchard. Moi, ils m’ont humilié en mondovision. C’est la plus grande humiliation de l’histoire de notre sélection. Ils veulent qu’on en vienne à jouer contre une sélection de joueurs de l’Aragón, voilà le niveau de ces analphabètes et de ses voleurs. Le Nzalang continuera à vivre, mais pas tant que le président et ses sbires resteront au pouvoir. Je suis prêt à mourir pour mon pays, je veux me battre pour ce peuple. La sélection est au-dessus de tout et de tout le monde. Vive la Guinée équatoriale ! »
« Emilio Nsue aurait été impliqué dans «plusieurs épisodes d’indiscipline grave, avant et après la participation de l’équipe nationale à la 34e édition de la CAN», a indiqué la Fédération Equato-Guinéenne . L’un de ces incidents aurait impliqué Edu Salvador, le 29 Janvier, à Abidjan, qui a conduit à l’intervention de la police locale et provoqué «un retard notable» au retour de la sélection.
Samuel DANSOU