Au Gabon, cinq jours après le coup d’État du 30 août 2023 contre le président Ali Bongo Ondimba, le général Brice Olingui N’guema désormais au pouvoir a prêté serment ce 4 septembre sur une charte de transition en tant que président de la transition
Il a promis un nouveau gouvernement dans les prochains jours, avec de l’expérience et des compétences, et une transition devant déboucher sur un référendum sur une nouvelle constitution. « Le peuple demande que sa voix soit garantie à travers des institutions fonctionnelles », a-t-il déclaré, sans donner d’indication sur la durée de la transition.
Le général s’engage à doter le Gabon d’institutions fortes, démocratiques et crédibles au terme de la transition.
Le nouvel homme fort de Libreville martèle qu’il a fait de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance son principal cheval de bataille avec le « redressement de l’économie » et la redistribution des revenus et richesses du pays aux populations.
Cependant le doute sur sa crédibilité plane toujours.
Le général Olingui N’guema décrit par une large opinion comme un francophile, a rétabli Tv5 monde, France 24 et Rfi coupés par le régime d’Ali Bongo.
Selon Jean Ping l’ancien candidat à la présidentiel de 2016, le président de la transition serait un pion de la France.
Si la durée de la transition n’est toujours pas précisée, l’on donnerai alors raison a Jean Ping qui pense que la France serait entrain de fabriquer un autre Bongo. Raison pour laquelle il exhorte les gabonais à rester vigilants. Il demande à cet effet au président de la transition de faire attention à toute proposition française, afin de ne pas trahir la lutte que tous les peuples africains ont entamé: celle de se libérer du néocolonialisme Français.
Bertrand MOUSSAVOU