Le complexe de la peau claire s’est emparé de nombreux africains, ce qui pousse la jeunesse à pratiquer la dépigmentation. Ce fléau toujours au cœur des préoccupations des associations, ne cesse de prendre de l’ampleur. Dans l’optique de lutter contre ce phénomène, l’Association Diamant Noir(ADN), a exhorté la jeunesse à cesser la dépigmentation volontaire de la peau, à cause de ses méfaits sur la santé et de son caractère offensant pour l’identité noire. C’était au cours d’une sensibilisation tenue samedi à l’université Joseph Kizerbo de Ouagadougou autour du Thème: « Dépigmentation volontaire : Effet de mode mais un réel problème de santé public »
« C’est une offense et même une insulte de vouloir changer la couleur de sa peau qui représente notre héritage et notre identité culturelle » a déclaré Camille Djélika Zoungrana, présidente de l’Association Diamant Noir (ADN).
« La dépigmentation a pris une certaine ampleur car aujourd’hui elle touche aussi bien les femmes que les hommes et même les nourrissons » ajoute Djélika Zoungrana.
« La dépigmentation cutanée volontaire est un véritable fléau social pour notre pays » a affirmé Dr Awa Traoré, dermatologue et neurologue, conférencière.
La conférencière a souhaité que les étudiants soient des remparts pour sensibiliser les populations afin d’éradiquer la pratique de la dépigmentation.
La dépigmentation cutanée est une pratique largement répandue chez la jeunesse en Afrique. Elle comporte de nombreuses complications bien décrites depuis des décennies.
L’élaboration de stratégies de communication de proximité visant un changement de comportement semble nécessaire pour enrayer le phénomène de dépigmentation de la jeunesse.
Xavier KONE