La 29ᵉ session de la Conférence des Parties (COP29) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui devait se conclure ce vendredi à Baku, a été prolongée en raison de divergences majeures sur le Nouvel Objectif Collectif Quantifié (NCQG) de financement climatique.
Malgré une nuit entière de négociations et la publication de textes révisés dans l’après-midi, les parties n’ont pas trouvé de consensus. Le principal point de blocage réside dans la proposition de mobiliser 250 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour soutenir les pays en développement. Cette proposition, jugée insuffisante par plusieurs nations, notamment les pays du groupe Afrique, a été vivement critiquée et rejetée.
Selon Rachid Tahiri, négociateur marocain et chef de Division du changement climatique et de l’économie verte au ministère de la Transition énergétique, les pays africains s’attendaient à une mobilisation beaucoup plus ambitieuse, de l’ordre de 1 300 milliards de dollars d’ici 2030, avec une provision directe plutôt qu’une simple promesse de mobilisation. Il a également souligné les lacunes du texte, notamment l’absence de précisions sur les allocations destinées à l’atténuation, l’adaptation, ainsi qu’aux pertes et préjudices.
Outre ces débats houleux sur le financement, la COP29, débutée le 11 novembre, a permis d’enregistrer quelques avancées. Plusieurs initiatives ont été adoptées, notamment sur la gestion de l’eau, le tourisme durable et la réduction des émissions de méthane provenant des déchets organiques. Ces déclarations illustrent une volonté collective d’aborder divers enjeux climatiques, bien que les discussions sur le financement continuent de dominer l’agenda.
En attendant un accord final, la prolongation des pourparlers témoigne de la complexité des négociations climatiques et des attentes élevées des pays en développement, qui espèrent des engagements financiers plus solides de la part des pays développés pour relever les défis liés au changement climatique.
Amen K.