Après le départ des pays de l’Alliance des États du Sahel(AES), du G5 Sahel, la Mauritanie et le Tchad, les deux derniers membres de l’alliance ont acté le mercredi 06 Décembre 2023 sa dissolution prochaine.
Nul doute que cette alliance est irrévocablement à bord du gouffre. Mais pour l’heure, l’on se demande ce qu’elle devient.
Cette alliance devenue désormais G2, est quasiment inexistante, dû au fait qu’elle ne bénéficie plus des actions de la force Barkhane. Cette situation démontre que les actions de la force Barkhane, étaient en réalité beaucoup plus concentrée sur ces trois pays: le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Mais plusieurs revirements de situation dans le Sahel ont fini par mettre en lumière les vraies motivations de la France, à travers la présence de la force Barkhane dans cette région. Ce qui est dénoncé par les autorités des pays de l’AES, et qui constituent les vraies raisons du retrait de leurs pays de cette alliance.
Crée lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014, le G5 Sahel , une alliance créée pour faire face au djihadiste et autre défis dans la sous-région, a finalement apparu comme le pendant politique et économique de l’opération milliaire Française Barkhane.
Le 15 Mai 2022, le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 sahel, y compris la force conjointe, tout en dénonçant une instrumentalisation de cette alliance.
Le samedi 2 Décembre 2023, les gouvernements du Burkina Faso et du Niger annoncent dans un communiqué conjoint leur retrait de cette alliance, indiquant que cette dernière peine à atteindre ses objectifs, et que des lourdeurs institutionnelles contrariaient les ambitions de leurs États.
Les États du Sahel sont déterminés à couper toutes les chaînes du néo-colonialisme. De nouvelles pages de l’histoire des pays de l’AES sont entrain d’être écrites, et les ses peuples sont appelés à rester solidaires avec leurs autorités pour une souveraineté totale.
Ayouba FOFANA