Togo : Course à la présidence de l’UA, le Madagascar sollicite le soutien du pays dans cette compétition panafricaine serrée.

Alors que le 38ᵉ sommet annuel de l’Union Africaine (UA) a débuté ce mercredi 12 février 2025 à Addis-Abeba, les nations africaines intensifient leurs efforts pour décrocher la présidence de la Commission de l’UA. Après le Kenya, Djibouti et l’Égypte, c’est au tour de Madagascar de chercher des appuis pour sa candidature, en sollicitant notamment le soutien du Togo.

Mardi 11 février, la cheffe du gouvernement togolais, Victoire Tomégah-Dogbé, a reçu Rafaravavitafika Rasata, ministre malgache des Affaires Étrangères, venue officiellement présenter la candidature de Richard James Randriamandrato, ancien ministre des Affaires étrangères et de l’Économie de Madagascar. « Nous partageons avec le Togo des valeurs communes : stabilité régionale, intégration économique et promotion de la jeunesse africaine », a déclaré la représentante malgache, soulignant les affinités entre les deux pays.

Richard Randriamandrato rejoint ainsi une liste de candidats de haut niveau pour succéder au Tchadien Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’UA. Parmi les autres prétendants figurent Raila Odinga, figure politique kényane et opposant historique dans son pays, ainsi que Mahamoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis 2005. Cette compétition reflète la diversité des ambitions et des visions pour l’avenir de l’institution panafricaine.

Les élections aux huit postes stratégiques de la Commission de l’UA, dont celui de président, se déroulent dans un contexte marqué par des défis majeurs pour le continent, tels que la sécurité, l’intégration économique et la gestion des crises politiques. Le prochain président de la Commission devra ainsi incarner une vision claire et mobilisatrice pour renforcer le rôle de l’UA sur la scène internationale et répondre aux attentes des populations africaines.

La candidature de Madagascar, portée par Randriamandrato, met en avant l’expérience diplomatique et économique de l’ancien ministre, ainsi que son engagement en faveur de la jeunesse et de l’intégration régionale. En cherchant l’appui du Togo, Madagascar espère renforcer ses chances dans cette course serrée, tout en consolidant les alliances entre les pays africains. Ce sommet de l’UA s’annonce donc comme un moment crucial pour l’avenir de l’institution, avec des enjeux qui dépassent les simples rivalités diplomatiques pour toucher à l’unité et à la souveraineté du continent. Les décisions prises à Addis-Abeba influenceront durablement la trajectoire de l’Afrique dans les années à venir.

Amen K.

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