Le président Macky Sall a annoncé, jeudi soir, vouloir tenir une concertation à laquelle il a convié ‘’les forces vives de la nation’’, lundi et mardi prochains pour déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 Avril.
Cette rencontre de deux jours portera sur la détermination de la nouvelle date de l’élection présidentielle et sur la continuité du pouvoir au-delà de la date de l’expiration du mandat présidentiel, le 2 Avril, a-t-il expliqué lors d’une interview avec la presse.
‘’Le décret fixant la nouvelle date de la présidentielle ne peut être pris avant que la concertation ne se réunisse ; et j’ai convoqué cette concertation le lundi. On devrait entre lundi et mardi terminer puisqu’il n’y a pas beaucoup de sujets en réalité qui doivent être traités, choisir une date pour l’élection et qu’est-ce qu’il faut faire concernant l’après-2 avril », a-t-il notamment déclaré.
Macky Sall a estimé que les deux sujets peuvent être simples si les gens mettent en avant l’intérêt supérieur de la nation, dès lors que la participation du président à la tête du pays n’est plus en jeu.
Si certains acteurs estiment que le dialogue politique initié par le Président Sall pourrait permettre d’apaiser les tensions et parvenir à un consensus sur la date du scrutin, d’autres voient un leurre.
La plateforme Aar Sunu élection (protéger notre élection), a réagi vendredi suite à cette annonce en informant l’opinion nationale qu’elle ne participera pas à un simulacre de dialogue qui relevait de la compromission, et qui ne pourrait aboutir à aucun consensus au vu des intérêts divergentes des parties prenantes.
Evoquant les mêmes raisons , la plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS/PAIX) a annoncé, vendredi, son intention de ne pas participer au dialogue lancé par le président Macky Sall et au terme duquel il fixera la nouvelle date de l’élection présidentielle.
Il ressort de ce qui précède qu’il est important que la date de l’élection soit fixée avant le 2 Avril. Au cas contraire Macky Sall aura posé un acte qui plongerait le pays dans une situation inédite, d’où l’urgence pour le Conseil Constitutionnel de prendre ses responsabilités.
Mohamed FALL