Le président kenyan William Ruto, président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a exigé ce lundi 27 janvier 2025 une « cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités » dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette déclaration intervient alors que les rebelles du M23 ont fait leur entrée dans la ville de Goma.
La situation dans l’est de la RDC, qui ne cesse de se détériorer, constitue une préoccupation majeure pour les peuples et gouvernements de l’EAC. La crise humanitaire s’aggrave, exacerbée par la fermeture de l’espace aérien à Goma. Le M23 a revendiqué « la libération de la ville », exigeant que les Forces armées de la RDC (FARDC) déposent les armes auprès de la MONUSCO et se regroupent au Stade de l’Unité. Le groupe rebelle a également suspendu toutes les activités lacustres « jusqu’à nouvel ordre ».
En réponse à cette escalade, William Ruto a annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire de l’EAC dans les 48 heures afin de discuter de la situation et définir une stratégie. Il a affirmé avoir consulté les présidents congolais et rwandais, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, qui ont confirmé leur participation. Kinshasa accuse Kigali d’agression, soulignant la présence des rebelles du M23 aux portes de Goma.
Le président de l’EAC a souligné l’importance du dialogue pour parvenir à une solution durable, appelant à un engagement renouvelé en faveur de la paix et à une implication accrue de l’Union africaine dans la résolution de la crise.
Face à l’urgence, Félix Tshisekedi a présidé dimanche une réunion de crise visant à évaluer la situation à Goma, où des camps de déplacés ont été bombardés. Le gouvernement congolais cherche à renforcer la protection des populations civiles tout en mobilisant un soutien international via des contacts diplomatiques et une intervention au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le président congolais a réaffirmé son engagement à garantir la sécurité des civils et à préserver les vies humaines, alors que la crise continue de s’intensifier.
Amen K.