La récente décision du Nigeria de lever la suspension des diplômes délivrés par les universités accréditées du Togo et du Bénin marque une avancée significative dans la reconnaissance des qualifications académiques en Afrique de l’Ouest. En janvier dernier, le Nigeria avait pris la mesure drastique de suspendre les diplômes de ces deux pays voisins en raison de graves irrégularités, notamment l’octroi de diplômes à des étudiants qui n’avaient ni assisté aux cours ni passé d’examens. Cette situation, qui mettait en péril l’intégrité des normes académiques nigérianes, a heureusement été corrigée avec l’accréditation de huit universités, trois au Togo et cinq au Bénin.
Le ministre de l’Éducation du Nigeria, Tahir Mamman, a annoncé que seuls les diplômes des universités accréditées seront désormais reconnus au Nigeria. Les institutions concernées sont l’Université de Lomé, l’Université de Kara, et l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest au Togo, ainsi que l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université de Parakou, l’Université nationale des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, l’Université africaine de développement coopératif, et l’Université nationale d’agriculture au Bénin. Cette levée de suspension est un geste de confiance envers ces universités, tout en rappelant la nécessité de maintenir des standards élevés.
Il est essentiel que les dirigeants des universités togolaises et béninoises prennent toutes les dispositions nécessaires pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. La crédibilité des institutions académiques est un pilier fondamental pour le développement de nos pays, et des pratiques douteuses peuvent ternir cette réputation. Il est donc impératif d’instaurer des mécanismes rigoureux de contrôle et de suivi pour garantir que chaque diplôme délivré reflète véritablement le mérite et l’effort des étudiants.
Cette décision du Nigeria est salutaire, car elle permet de rétablir la reconnaissance des diplômes tout en réaffirmant l’importance de l’intégrité académique. Les autorités éducatives des deux pays doivent désormais s’assurer que leurs universités respectent scrupuleusement les normes établies, afin de préserver la confiance des étudiants et des partenaires internationaux.
Amen K.