La ville de Niamey a récemment été le théâtre d’une vaste opération de lutte contre la consommation de chicha, menée par le Service Central de Protection des Mineurs et des Femmes de la police nationale. Cette initiative s’inscrit dans la politique de protection de la jeunesse contre les dangers de cette pratique. Selon la commissaire Zouéra Hassane Haousseizé, plus de 51 772 produits, accessoires et appareils de chicha ont été saisis, parmi lesquels 13 978 bouteilles de chicha, 17 153 produits divers, ainsi que des milliers de tuyaux, pipettes, charbons et autres équipements utilisés pour fumer le narguilé.
Les commerçants qui n’ont pas respecté l’interdiction, stipulée par un arrêté du gouverneur de Niamey en date du 24 juillet 2024, ont également été interpellés. L’arrêté interdit formellement l’importation, la distribution, la vente et la consommation de chicha dans toute la région de Niamey. La commissaire Haousseizé a précisé que la police avait d’abord mené une campagne de sensibilisation avant de procéder aux saisies dans les lieux publics, boîtes de nuit et autres endroits fréquentés par les jeunes.
La consommation de la chicha présente de graves risques pour la santé, notamment des maladies respiratoires, la bronchite chronique et la transmission de maladies contagieuses comme la tuberculose et l’hépatite selon les médecins. La chicha est encore plus dangereuse que la cigarette pour les poumons, avec des risques accrus de cancer et de dépendance.
Face à ces dangers, la commissaire Haousseizé a lancé un appel aux jeunes, les invitant à prendre leurs responsabilités et à cesser de consommer ces produits interdits. Elle a également averti que des sanctions sévères, y compris des amendes, seront appliquées aux contrevenants. La police encourage la population à continuer de dénoncer les comportements inciviques pour préserver la santé des générations futures.