Depuis la création de l’AES(Alliance des Etats du Sahel), regroupant le Mali, le Niger, et le Burkina Faso, les peuples s’attendent toujours à la création d’une monnaie commune à cette alliance.
Depuis l’annonce du retrait des pays de l’AES de la CEDEAO, le peuple Nigérien se demande aujourd’hui s’il pourra désormais avoir sa propre monnaie.
Cette question a été l’un des sujets abordés avec le président Abdourahame Tiani, lors de son interview accordée à la chaîne nationale lundi 12 Février.
Pour le général Tiani, chaque chose a son temps. Il souligne que les États auraient dû sortir de ce qui était devenu la CEDEAO depuis 1990, pourtant jusqu’ aujourd’hui la majorité numérique des membres continuent à être membres de la communauté.
Le Chef de l’État Nigérien a précisé que la monnaie est un signe de souveraineté, et qu’ils sont engagés dans un processus de recouvrement de leur souveraineté totale. « Nous l’avons dit, il faut ouvrir l’armoire de l’histoire récente des États africains, sortir tous les dossiers, les dépoussiérer, les analyser, les évaluer et décider pour l’intérêt de nos peuples », a-t-il estimé tout en insistant qu’il n’est plus question que leurs États soient la vache à lait de la France.
« la France nous a spolié plus de 107 ans, la France doit payer cash les dettes de 65 ans de pillages systématiques de nos ressources et les 42 ans, nous trouverons un échéancier pour qu’on soit quitte avec la France », a relevé Abdourahame Tiani.
Dans ce contexte, le chef de l’État a rappelé que la monnaie est un signe de souveraineté, et qu’ils sont engagés dans ce processus, assurant que les États de l’AES ont des experts et au moment opportun, ils prendront les décisions nécessaires.
Les courageuses autorités et les vaillants peuples des pays de l’AES ont pris leur destin en main, pour un sahel libre, souverain et prospère.
Amidou CISSE