Un mémorandum d’accord a été signé le 1er novembre 2024 à Niamey entre l’État du Niger et la société russe Glavkosmos pour l’acquisition et le déploiement de trois satellites de télédétection et un radar. Ce projet, essentiel pour la souveraineté et la sécurité du Niger et de ses partenaires de l’Alliance des États du Sahel (AES), vise à renforcer la communication, la surveillance, et la défense dans la région.
Les représentants des trois pays membres de l’AES, après s’être réunis en septembre à Bamako, ont défini les modalités de coopération pour la mise en œuvre de ce programme. Le premier satellite sera dédié aux communications, le deuxième à la télédétection, et le troisième, un radar, servira aux missions de défense et de sécurité. Ce partenariat avec Glavkosmos inclut un contrat de quatre ans pour la fabrication des équipements en Russie.
Le projet comprend trois étapes : la signature de l’accord, la formation de cadres et d’ingénieurs, et enfin la fabrication des satellites. La formation d’experts locaux est prioritaire pour garantir une gestion souveraine de ces infrastructures. En outre, le Niger et ses alliés ont demandé que le centre principal de commandement des satellites soit basé en Afrique, idéalement dans l’un des pays membres de l’AES, tandis que chaque pays bénéficiera également de stations secondaires, ou téléports, pour gérer les communications et les opérations satellitaires. Pour des pays de vastes superficies comme le Niger, des téléports additionnels pourront être installés pour une couverture optimale. À terme, ce projet permettra aux trois pays de contrôler leurs propres satellites et d’assurer la gestion de leurs réseaux de communication de manière autonome.
En attendant la fabrication des satellites définitifs, les trois pays pourront louer des équipements similaires afin de bénéficier sans délai des capacités stratégiques qu’offre la technologie satellitaire. Ce projet marque ainsi une avancée majeure pour l’indépendance technologique de l’AES, ouvrant la voie à un contrôle accru des infrastructures de sécurité et de communication, au service de la stabilité et de la souveraineté régionales.
Amen K.