Le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la patrie(CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a accordé, dimanche une interview à la Radiotélévision du Niger(RTN) . Plusieurs sujets ont été abordés, avec le président, plus principalement les raisons fondamentales qui ont poussé le Niger à se retirer de la CEDEAO, en compagnie du Mali et du Burkina Faso.
Selon le président les raisons du retrait du Niger de la CEDEAO sont de 3 ordres : sécuritaire, morale/éthique et économique.
Sur le plan sécuritaire le président a évoqué le fait que le Niger soit menacé par la CEDEAO d’une agression militaire, suite au renversement de Mohamed Bazoum. « Nous ne pouvons pas permettre, nous ne pouvons pas portez sur notre conscience le poids des massacres des Nigériens », a-t-il déclaré
Sur le plan éthique et moral, le président a déploré les sanctions inhumaines prises par la CEDEAO pour punir le Niger, qui est dépourvu de tout et du minimum vital. En effet, ces sanctions de la CEDEAO ont interdit l’entrée au pays des produits pharmaceutiques et des denrées alimentaires, sans compter la coupure en fourniture d’énergie.
Abordant la troisième raison, le chef de l’État a souligné que la CEDEAO ne répond plus aux objectifs de sa création tels que voulus par les pères fondateurs. A ce titre le président a relevé l’embargo économique et monétaire imposé au Niger à travers le gel des avoirs, des entreprises publiques et même privées à la CEDEAO et dans les banques de l’espace communautaire. « Qu’aurions nous à gagner si nous sommes sous embargo total?» s’est il interrogé, soulignant que les États auraient du sortir de cette organisation dès 1991 au lendemain du discours de La Baule. En effet, c’est à partir de cet instant que la France a pris le contrôle de cette organisation et que cette dernière ne répondait plus à l’esprit initial, ayant conduit à sa création le 28 Mai 1975. « Nous, les pays membres de l’AES avons pris la décision de sortir de la CEDEAO, pour tracer notre voie et notre destin ensemble avec nos peuples, avec les Africains et partenaires sincères », a précisé le président.
Le Niger, s’est de nos jours inscrit dans la marche de l’histoire, qui ne plait pas forcement à tout le monde. Les gens sont prêts à divertir le peuple, mais heureusement ils n’y parviendront pas. Le Niger est souverain et ses autorités iront là où les intérêts du pays les conduiront, sans que personne ne leur dicte où ils devront aller ou pas.
Lamine ZOUMANA