Niger : La Digitalisation du Système Fiscal, un Pas Vers l’Optimisation des Recettes.

Le gouvernement nigérien s’engage résolument dans la modernisation de son système fiscal en lançant un vaste processus de digitalisation. Cette initiative vise à améliorer l’efficacité de la mobilisation des ressources internes et à renforcer la transparence fiscale. La Direction Générale des Impôts (DGI), en première ligne de cette transformation, prévoit d’interconnecter ses centres opérationnels à travers le pays, facilitant ainsi la collecte des impôts et rendant les démarches plus accessibles aux contribuables.

Dans ce cadre, la DGI explore une collaboration avec l’opérateur public Niger Télécoms, afin d’améliorer la connectivité dans les centres fiscaux, particulièrement dans les régions éloignées où l’accès à internet est un défi majeur. Un comité paritaire a été créé pour étudier les aspects techniques de cette interconnexion, avec des solutions déjà en discussion pour les régions de Dosso et Tahoua, qui seront les premières à bénéficier de cette modernisation.

Cette coopération pourrait permettre à la DGI de s’appuyer sur l’expertise technique de Niger Télécoms pour surmonter les obstacles liés à la connectivité, ouvrant ainsi la voie à une mise en œuvre plus fluide des outils digitaux déjà mis en place. Parmi ces outils, la plateforme e-SISIC permet de déclarer et payer les impôts et taxes en ligne, tandis que le Système de Facturation Électronique Certifié (SECeF) vise à améliorer le suivi des transactions et à limiter la fraude fiscale.

L’objectif ultime de ce projet est d’optimiser la collecte des recettes fiscales en réduisant les contraintes administratives pour les contribuables. La digitalisation du système fiscal marque un tournant dans la gouvernance financière du Niger, démontrant la volonté des autorités de promouvoir l’innovation pour améliorer la performance de l’administration publique. Ce processus intervient dans un contexte économique encourageant. Les prévisions de croissance économique pour 2024 sont estimées à 5,7 %, contre 2 % en 2023, selon la Banque mondiale. Cette reprise offre un cadre favorable pour une meilleure collecte des impôts et une mobilisation accrue des ressources internes, consolidant ainsi la capacité de l’État à financer ses projets de développement.

Grâce à ces réformes, le Niger renforce son engagement vers une administration plus moderne et performante, répondant aux attentes d’une population de plus en plus connectée et exigeante en matière de services publics.

Amen K.

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