Alors que son premier mandat touche à sa fin, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a surpris en déclarant mercredi qu’il ne briguerait pas de second mandat lors de l’élection présidentielle de 2025. Cette décision, motivée par les conseils de son épouse, semble rompre avec les attentes de nombreux mouvements qui soutenaient sa candidature.
Élu en 2019 lors d’un scrutin fortement contesté, M. Embalo avait été investi en février 2020 après des mois de controverses électorales. Son principal rival, Domingos Simoes Pereira du PAIGC, n’a jamais reconnu sa victoire, accusant de fraude le processus électoral. Cependant, malgré les tensions, la communauté internationale avait fini par valider l’élection de M. Embalo.
Lors de sa déclaration, le président a également précisé qu’il s’opposait à l’idée que certains de ses rivaux lui succèdent, affirmant que ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Gomes Nabiam, ni Braima Camara ne prendraient sa place. Il a ajouté, dans des termes sévères, qu’il ne souhaitait pas être remplacé par un « bandit ».
Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau a connu de nombreux coups d’État, marquant son histoire d’instabilité. Le pays, gangrené par la corruption et en proie à la pauvreté, est également un carrefour pour le narcotrafic international, facilitant le transit de la cocaïne d’Amérique latine vers l’Europe.
Face à cette déclaration inattendue, il est impératif que le Président Embalo tienne sa promesse de ne pas se représenter en 2025. En respectant sa parole, il contribuera à renforcer la crédibilité de ses engagements et à favoriser un climat de confiance dans le processus démocratique de la Guinée-Bissau. Le peuple guinéen mérite des dirigeants engagés et intègres, prêts à respecter les institutions et à promouvoir une transition pacifique.