Les États-Unis, sous l’administration Biden, ont débloqué une nouvelle aide militaire de 500 millions de dollars pour l’Ukraine, une décision qui s’inscrit dans une série de soutiens massifs avant l’arrivée au pouvoir du président élu Donald Trump, le 20 janvier prochain. Ce geste, critiqué pour son caractère va-t-en-guerre, souligne l’implication occidentale dans le conflit ukrainien, au risque d’intensifier les tensions avec la Russie.
L’annonce de cette aide a été faite par Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine. « Les États-Unis vont apporter une autre cargaison importante d’équipements et d’armes à nos partenaires ukrainiens », a-t-il déclaré, mentionnant que cette nouvelle livraison inclura des munitions pour les lance-roquettes Himars, des obus d’artillerie, des drones, des véhicules militaires et des équipements de protection contre des attaques chimiques, radiologiques et nucléaires.
Depuis le début de décembre, Washington a annoncé trois envois de matériel, totalisant plus de 2,2 milliards de dollars. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a promis de poursuivre ces soutiens jusqu’à la fin du mandat de Joe Biden. Ces annonces renforcent l’idée que l’Occident, mené par les États-Unis, poursuit une politique belliciste en Ukraine, sans chercher de réelles solutions diplomatiques au conflit.
Cette politique contraste fortement avec les promesses de campagne de Donald Trump, qui a exprimé des réserves quant au financement de l’effort de guerre ukrainien. Lors d’une récente rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris, le président élu a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations pour mettre fin au conflit, tout en prévenant que l’aide américaine à Kiev pourrait être significativement réduite sous sa présidence.
Les livraisons d’armes incessantes, loin de favoriser une résolution pacifique, exacerbent les hostilités. Cette stratégie pose la question des motivations profondes de l’Occident : soutien sincère à l’Ukraine ou volonté d’affaiblir la Russie à tout prix ? À Kiev comme en Europe, l’avenir de l’aide américaine suscite des craintes, mais également l’espoir d’un changement de cap avec l’administration Trump.
Alors que les tensions mondiales s’intensifient, la posture va-t-en-guerre des États-Unis et de leurs alliés met en péril la stabilité internationale. Un virage vers une diplomatie véritable serait non seulement nécessaire mais aussi urgent pour éviter une escalade incontrôlable.
Amen K.