Burkina Faso : Quand le sport devient l’artère vitale de la nation.

Sous les projecteurs du palais des sports, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a donné le coup d’envoi d’un événement qui pourrait bien redéfinir la place du sport dans la société burkinabè. Devant une assemblée composée de ministres, d’athlètes et de partenaires internationaux, le ton était à la fois solennel et résolument tourné vers l’action.

Dans un Burkina Faso qui se reconstruit jour après jour, ces assises nationales entendent transformer le ballon rond, les pistes d’athlétisme et les terrains de jeu en véritables outils de développement. Le thème choisi – « Développement du sport et des loisirs dans un contexte de reconquête du territoire », révèle cette ambition : faire des activités sportives un ciment social autant qu’un levier économique.

Pendant quatre jours, les 350 participants venus des treize régions du pays plancheront sur des questions cruciales : comment doter le pays d’infrastructures modernes ? Comment professionnaliser les métiers du sport pour en faire des sources d’emplois durables ? Comment détecter et former la relève de demain ? Enfin, comment rendre le sport accessible à tous, des quartiers urbains aux villages les plus reculés ?

« Le sport n’est pas qu’une affaire de médailles », a martelé le Premier ministre. « C’est le miroir de notre âme collective, le souffle qui anime nos jeunes, le terrain neutre où se reconstruisent les liens sociaux. » Un plaidoyer vibrant pour une nouvelle gouvernance du secteur, où l’État ne serait plus seul à porter le ballon, mais jouerait plutôt le rôle de meneur de jeu entre collectivités locales, fédérations et secteur privé.

« Nous n’avons plus le luxe des demi-mesures », a insisté le chef du gouvernement, appelant à des solutions innovantes et pragmatiques. Derrière les mots, un constat : le sport burkinabè a trop longtemps fonctionné en mode survie. Ces assises doivent marquer le début d’une nouvelle ère, où chaque terrain de football, chaque piste d’athlétisme deviendrait une école de vie et un creuset économique.

Le véritable défi commencera après la clôture des travaux. Le ministère des Sports a reçu mandat pour transformer ces réflexions en actions tangibles. Gageons que dans quelques mois, sur les terrains poussiéreux comme dans les stades modernes, on verra germer les premières graines de cette ambitieuse renaissance sportive.

Amen K.

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