Engagées dans une stratégie de lutte antiterroriste, les autorités Burkinabè, sous le leadership du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, ne manquent pas d’initiatives.
L’assemblée législative de la transition a adopté ce jeudi 22 Février 2024, la loi portant conditions d’entrée et de séjour des étrangers, de sortie des nationaux et des étrangers du territoire national.
Mahamoudou Sana, le ministre en charge de la sécurité a salué cette adoption, estimant que cela donne plus d’outils juridiques au gouvernement pour lutter efficacement contre le terrorisme et toute forme de menace.
«On a voulu relire cette loi pour nous donner plus d’outils juridique pour mieux lutter contre le terrorisme. Vous savez que qui parle de lutte contre le terrorisme parle également de contrôle de flux migratoire. Et cela va beaucoup contribuer en matière de lutte contre le terrorisme », a indiqué le ministre.
Selon le ministre le texte juridique qui encadrait les conditions de sortie, d’entrée des étrangers et des nationaux au Burkina Faso date de 1984, d’où la nécessité de le réadapter aux changements, tant au niveau des menaces, qu’au niveau des conventions internationales, ainsi qu’aux standards internationaux .
En termes de procédures d’entrée sur le territoire Burkinabè, Mahamadou Sana a notifié que les étrangers doivent avoir un visa et un document de séjour. Pour les nationaux, ils doivent justifier de la preuve de nationalité. Leurs sorties doivent être justifiées entre autres, par un document de voyage, le visa de destination, les formalités sanitaires.
Pour Mahamadou Sana, cette nouvelle loi renforce « un certain nombre du dispositif juridique et clarifie certains concepts qui n’avaient pas été pris en compte dans l’ordonnance 84 tel que les étrangers, les nationaux, les apatrides, les réfugiés ». Il indique également que ce nouveau texte prend en compte la digitalisation de l’administration sécuritaire et offre des moyens pour pouvoir également lutter contre toute forme de menace.
Dans le contexte actuel du Burkina Faso, menacé par le terrorisme, cette nouvelle loi vient à point nommé. Il faudrait que les autorités mettent en œuvre tous les moyens pour l’application de cette loi, et surtout pour qu’elle soit compatible avec la promotion du tourisme.
Didier MOULA