La dégradation de la situation sécuritaire au Sahel interpelle l’Afrique subsaharienne, et particulièrement la Côte d’Ivoire, qui se trouve dans une position stratégique nécessitant une action résolue. Avec la montée en puissance du terrorisme dans la région, il devient impératif pour Abidjan de collaborer étroitement avec l’Alliance des États du Sahel (AES) et ses voisins, notamment le Burkina Faso, pour contrer cette menace.
Depuis la chute de Blaise Compaoré en 2015, le Burkina Faso est devenu une cible des groupes terroristes qui, après avoir contribué à la déstabilisation de la Libye, se sont redéployés dans la région. Privés de leur bienfaiteur Président Blaise Compaoré, ces groupes ont intensifié leurs attaques, semant la terreur parmi les populations Burkinabè. La Côte d’Ivoire, qui a accueilli plusieurs figures politiques burkinabè en exil pour des crimes, doit se prémunir contre tout risque de déstabilisation future. Une situation similaire pourrait survenir si ces acteurs, se sentant menacés ou privés de soutien de l’État Ivoirien, devenaient une source d’instabilité pour leur pays d’accueil.
Dans ce contexte, la collaboration avec les autorités burkinabè revêt une importance capitale. En travaillant main dans la main avec le Burkina Faso et les États membres de l’AES, la Côte d’Ivoire ne protège pas seulement ses frontières, mais agit également pour garantir la paix et la stabilité régionales. Cela passe par une politique ferme vis-à-vis des individus en exil sur son territoire, surtout ceux soupçonnés de fomenter des troubles.
Il est donc essentiel pour les dirigeants ivoiriens de prendre des mesures proactives en anticipant les menaces potentielles et en soutenant les efforts régionaux de lutte contre le terrorisme. Une telle approche assurera non seulement la sécurité de la Côte d’Ivoire, mais renforcera également la résilience collective face à la menace terroriste qui sévit dans la région du Sahel.
Amen K.