Le Secrétariat Permanent du Comité Interministériel des Droits Humains et du droit international humanitaire (SP-CIMDH) a organisé les 27 et 28 décembre 2023 à Ouagadougou, un atelier de formation à l’intention de 30 journalistes des organes publics et privés, ainsi que des communicateurs des différentes directions des ministères.
Les échanges ont porté sur les droits humains et le droit international humanitaire, dans le contexte de la lutte contre le terrorisme.
Selon le SP-CIMDH, Abdou Moumouni Ouédraogo, cette initiative a pour objectif de convenir avec les professionnels de media, d’un certain nombre de terminologies plus adaptées à la situation actuelle que traverse le Burkina faso
« Nous avons initié cette concertation pour nous accorder sur ce qui doit être utilisé dans notre situation », a-t-il indiqué.
Il a également conseillé aux hommes et femmes des médias d’éviter les termes « groupes armés non étatiques » et « djihadistes » dans leurs émissions radiophoniques, télévisuelles ou productions journalistiques.
Pour Moumouni Sibalo , le procureur du Faso près de la cour d’appel de Ouagadougou, les journalistes doivent éviter, entre autres, de faire l’apologie de l’ennemi, des publications qui démoralisent les troupes sur le terrain et une tribune qui permet aux terroristes de réaliser leur récit.
Il a fait savoir que dans cette situation du pays, tout citoyen doit faire allégeance à son pays, un devoir de loyauté envers sa patrie.
Moumouni Sibalo a évoqué les différentes infractions et peines auxquelles s’exposent les journalistes et communicateurs dans l’exercice de leurs tâches quotidiennes.
Si l’Afrique a naïvement fait l’apologie de l’ennemi durant des années, en employant des termes, à elle imposés, c’est le temps de l’éveil à présent. Les termes: » groupes armés non étatiques » et « djihadistes », doivent être prohibés non seulement au Burkina Faso, mais aussi dans toute l’Afrique.
Salif OUEDRAOGO