Suite au retrait des pays de l’AES de la CEDEAO, l’heure est venue pour les Chefs d’Etats des pays membres de la communauté sous régionale, de réfléchir sur des solutions à trouver pour combler les manquements de cette dernière.
Dans un entretien, le président Béninois Patrice Talon a longuement évoqué les défaillances de la CEDEAO. Dans son intervention le président a reconnu que la Communauté est allée trop loin avec les sanctions infligées aux pays de l’AES qui ont choisi la voie de leur souveraineté. Il se dit être inquiet face l’évolution des évènements qui risque de faire perdre aux institutions régionales, leur essence.
Pour Patrice talon, il faut des réflexions profondes sur les textes et fonctionnement de la CEDEAO, afin d’éviter la division des peuples. Il a également reconnu que les présidents actuels des pays membres de la CEDEAO ont failli dans leur mission, d’où la nécessité de partir sur de nouvelles bases: celles établies par les pères fondateurs.
Patrice talon a exprimé son souhait pour une CEDEAO des peuples. Selon lui, Il ne faut pas que les dirigeants d’aujourd’hui, de part leurs insuffisances, détruisent ce que leurs aînés ont construit. Pour lui Il faudrait que la CEDEAO se penche sur l’essentiel qui n’est autre que la préservation de l’unité des peuples. Pour cela Il y a lieu de revoir le contenu des organes.
Resté aligner sur les positions des chefs d’État ayant soutenue la décision de la CEDEAO pour des sanctions contre le Niger depuis le coup d’État du 26 Juillet 2023, Patrice Talon exprime aujourd’hui ces regrets, et espère que plusieurs autres chefs d’État adhèrent à ses propositions.
Il faut reconnaitre que la CEDEAO est allé trop loin, et la décision des pays de l’AES est irréversible, à moins que tous les États membres acceptent à l’unanimité un retour à la case départ, pour reconsolider les bases de la CEDEAO, et reformuler ses textes pour l’intérêt des peuples.
Selon plusieurs analystes, nous sommes en train de passer d’un monde unipolaire à un monde multipolaire et cela se ressent déjà sur le continent Africain. Toute organisation régionale qui veut exister doit prendre en compte ces changements majeurs. La CEDEAO en première ligne, sinon, dans quelques années, elle ne sera que l’ombre d’elle-même.
Alexandre PING