Afrique: L’Afrique doit -elle faire confiance à la Russie?

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé se trouver avec des combattants à lui en Afrique, où il travaille pour la grandeur de la Russie, appelant les volontaires à le rejoindre.

Se présentant désormais comme le « cauchemar » des jihadistes du groupe Etat islamique et d’Al-Qaïda, le patron de Wagner est apparu pour la première fois dans une vidéo lundi soir, dans un paysage désertique, et en tenue de camouflage brandissant un fusil d’assaut.

Dans un message audio fin juillet, le président du groupe russe se félicitait du coup d’Etat au Niger et fustigeait les « anciens colonisateurs » occidentaux en promettant que Wagner « est en mesure d’instaurer l’ordre et de détruire les terroristes ».

Le président russe Vladimir Poutine, s’est depuis des années engagé à renforcer ces partenariat avec l’Afrique.

Si Prigojine se présente comme le « cauchemar des djihadistes », les peuples africaines pourrait-il faire recours à lui.

Si toutes ces bases militaires occidentales installées dans le sahel , censées lutter contre le terrorisme échouent dans leur mission, il y a de quoi s’interroger.

L’occident serait -il le principal instigateur du terrorisme en Afrique ? si oui l’Afrique se doit de trouver un nouveau partenaire qui pourrait l’aider à finir avec le terrorisme.

La présence du groupe wagner a été indispensable pour le Président  Faustin ArchangeTouadera en Centrafrique.

Fin 2020,  Touadéra, menacé par une offensive rebelle sur Bangui, avait appelé Moscou à la rescousse et des centaines d’autres mercenaires russes avaient débarqué et permis rapidement de repousser les groupes armés hors de la plupart des territoires qu’ils contrôlaient. Ces paramilitaires assurent également la protection personnelle du président Touadera.

Depuis, l’ONU, les ONG internationales et Paris accusent les Russes – tout comme les rebelles et les soldats centrafricains – d’exactions et crimes contre les civils.

Le pouvoir à Bangui a réagi. « La République centrafricaine a signé (en 2018, ndlr) un accord de défense avec la Fédération de Russie et non avec Wagner », a déclaré à l’AFP Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, ajoutant: « La Russie a sous-traité avec Wagner, si la Russie n’est plus d’accord avec Wagner alors elle nous enverra un nouveau contingent ».

Lors de son voyage à Bamako au Mali, le ministre des affaires étrangères russe Sergueï  Lavrov, a souligné l’ambition de Moscou de fournir un soutien militaire aux gouvernements d’Afrique de l’Ouest dans la lutte contre les militants islamistes.

Le gouvernement militaire malien a repoussé les critiques concernant ce transfert vers la Russie.

Il a au contraire félicité Moscou d’avoir renforcé les forces armées maliennes en envoyant des équipements militaires lourds à Bamako à plusieurs reprises depuis que l’armée a pris le pouvoir en août 2020.

Ces équipements comprennent des avions de combat Sukhoi, ainsi que des hélicoptères de surveillance et de combat.

Cela fait maintenant plus d’un an que les combattants du Groupe Wagner ont commencé à opérer au Mali, bien que les autorités ne l’aient jamais formellement confirmé.

Du Mali, au Burkina Faso, et maintenant au Niger l’appel des africains envers la Russie devient plus forte.

Que les avantages des partenariats entre l’Afrique et la Russie soient clairs, non seulement entre les deux parties, mais aussi pour tous les citoyens africains.

Sissoko DJIBRIL

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