Dans un contexte mondial marqué par des rapports de force géopolitiques complexes et des défis socio-économiques persistants, les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Mali et Niger – affichent une détermination sans faille à défendre leur souveraineté et à construire un avenir autonome. Lors d’une récente déclaration, le président burkinabè, Ibrahim Traoré, a réaffirmé avec fermeté cette position, soulignant que l’AES ne badine pas avec son indépendance et sa dignité. Cette prise de position incarne une démarche souverainiste audacieuse, visant à sortir ces pays de l’ornière et à les engager sur la voie du développement endogène.
Le discours du président Traoré est clair : l’AES est ouverte aux partenariats, mais uniquement à ceux qui sont sincères, respectueux et mutuellement bénéfiques. Cette déclaration traduit une rupture avec les pratiques du passé, où les pays de la région étaient souvent perçus comme des terrains d’exploitation pour des puissances étrangères ou des acteurs internationaux peu soucieux de leurs intérêts réels. En rappelant que « ceux qui viennent pour violer notre souveraineté ne sont pas les bienvenus », le président burkinabè envoie un message fort : l’AES ne tolérera plus aucune forme de domination ou d’ingérence.
Cette posture souverainiste s’inscrit dans un mouvement plus large de rejet des modèles imposés de l’extérieur, souvent inadaptés aux réalités locales. Les pays de l’AES entendent désormais définir eux-mêmes leurs priorités et leurs stratégies de développement, en s’appuyant sur leurs propres ressources et leur culture. Cette approche vise à renforcer leur résilience face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux qui les frappent.
Le président Traoré a également souligné que les difficultés contribuent à forger la force et la détermination des peuples de l’AES. Cette perspective est essentielle pour comprendre la démarche des trois pays. Confrontés à des crises multiformes – terrorisme, pauvreté, changements climatiques –, ils ont choisi de transformer ces défis en opportunités pour se renforcer et se réinventer.
En refusant de se soumettre à des partenariats inéquitables ou à des conditions imposées, l’AES démontre sa volonté de prendre en main son destin. Cette résilience se manifeste notamment par des initiatives visant à renforcer la coopération régionale, à diversifier les économies et à promouvoir une gouvernance plus inclusive et transparente. Ces efforts, bien que complexes et semés d’embûches, témoignent d’une aspiration profonde à l’autonomie et à la dignité.
Amen K.