Dans un contexte marqué par le terrorisme et les coups d’État dans la sous-région, le président togolais Faure Gnassingbé a opté pour une approche pacifique pour la résolution des conflits, avec pour dogme le dialogue et la concertation.
Ses interventions discrètes mais efficaces en vue de trouver des solutions diplomatiques, comme ce fut le cas au Niger, ont fait l’unanimité de la communauté internationale. Ce qui d’ailleurs lui vaut une grande reconnaissance de la part des autorités nigérienne qui ne cesse de le solliciter pour plusieurs causes. C’est dans ce cadre qu’une délégation nigérienne a rencontré ce lundi à Lomé le président Faure avec pour but de le designer comme garant du retrait des forces françaises du Niger. Elle était composée du ministre de la Défense, Salifou Mody, de celui de la Jeunesse, Abdourahamane Amadou, et du commandant de la Garde nationale, Ahmed Sidéen. Tous des militaires membres de la junte qui a pris le pouvoir à Niamey.
« Lors des entretiens, la délégation a remercié le président togolais pour son sens d’écoute et son approche pacifique et constructive de la gestion des crises qui contribuent au maintien de la stabilité régionale, et sollicité sa facilitation , dans leurs efforts de dialogue avec la communauté internationale », indique un communiqué officiel.
Le gouvernement togolais remercie les autorités de la transition nigérienne pour la désignation du Togo comme garant du retrait des forces françaises du Niger, aux côtés des États-Unis d’Amérique’, précise le communiqué.
Le Niger et le Togo ont convenu de la création d’un groupe de soutien à la transition au Niger, sous l’égide de l’Alliance Politique Africaine (APA).Créée en avril dernier à Lomé, l’APA est un cadre informel de coopération dont l’objectif est de fédérer les pays partageant les idéaux du panafricanisme. Et ceux déterminées à œuvrer pour une Afrique politiquement forte, indépendante, décomplexée et non-alignée.
Le Togo étant attaché à la paix et à la stabilité, le chef de l’état a toujours prôné une ‘solution apaisée’ au Niger, à l’inverse de l’option militaire évoquée un temps par la Cédéao et les sanctions économiques. Se positionnant comme un modèle de diplomatie et de médiation, le Togo entend faciliter le dialogue entre le Niger et la communauté internationale.
Dédé KAGNI