Les pays en développement, particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique, peinent à combler le fossé financier nécessaire à leur adaptation, malgré des progrès notables. Selon le rapport sur les lacunes en matière d’adaptation 2024 du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), publié en novembre 2024, l’écart entre les besoins et les ressources disponibles reste préoccupant.
En 2022, les financements internationaux publics dédiés à l’adaptation climatique dans les pays en développement ont atteint 28 milliards de dollars, une augmentation significative par rapport aux 22 milliards de 2021. Cette progression, la plus importante depuis l’Accord de Paris, reflète les efforts déployés dans le cadre du Pacte climatique de Glasgow. Cependant, ce montant ne représente que 5 % du financement requis, estimé entre 215 et 387 milliards de dollars par an, pour répondre aux besoins croissants.
Malgré cette hausse, le rapport souligne que les défis institutionnels, réglementaires et techniques entravent la mise en œuvre des Plans nationaux d’adaptation climatique dans de nombreux pays en développement. À cela s’ajoute une instabilité des financements, illustrée par une baisse de 250 millions de dollars en 2023, avant une reprise en 2024.
Les auteurs du rapport appellent à une mobilisation accrue des ressources financières, combinée à une volonté politique renforcée et à une coopération internationale élargie. Ils soulignent que les pays en développement doivent également revoir à la hausse leurs ambitions et chercher des mécanismes innovants pour renforcer leur résilience.
Certains progrès sont à noter grâce aux mécanismes financiers liés à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et à l’Accord de Paris, mais ces initiatives doivent être intensifiées. Avec l’accélération des impacts climatiques, les retards dans les réponses pourraient compromettre la durabilité des avancées futures. « Renforcer les plans d’adaptation est essentiel pour protéger les populations et garantir un développement durable à long terme », conclut le rapport, appelant à une action rapide et coordonnée pour combler le déficit financier. Les pays en développement, bien que confrontés à des défis, ne peuvent plus se permettre de ralentir leurs efforts face à cette menace croissante.
Amen K.