Face à la recrudescence des abus, et d’exploitation sexuels des enfants, la prise de conscience de l’ampleur du problème et la détermination des gouvernements à protéger tous les enfants, doivent être primordiales.
Selon Andry Rajoelina, le président de la République de Madagascar, soixante-seize cas de viols d’enfant ont été recensés en 2023.
Dans son discours de fin d’année et de présentation de vœux, le président a annoncé des sanctions sévères contre les violeurs d’enfants. Le durcissement des dispositions légales contre les violeurs d’enfants a été affirmé par Andry Rajoelina.
« Il est inconcevable de voir et d’entendre les multiples cas de viol d’enfant. Je condamne fermement tels actes. Ils sont également punis par la loi et nécessitent les sanctions les plus sévères”, a déclaré le chef de l’État. À cet effet, Andry Rajoelina annonce une révision du code pénal. Outre l’emprisonnement à perpétuité, “le bannissement et castration chimique”, sont les peines à appliquer contre ceux qui seront déclarés coupables de viol d’enfant.
À en croire le président, une politique pénale sévère sera de mise pour accompagner ce durcissement des sanctions. C’est-à-dire qu’il sera recommandé aux magistrats de prononcer les peines les plus sévères contre les violeurs d’enfants. Ce qui est déjà le cas actuellement.
La révision du code pénal au sujet des peines à appliquer aux violeurs d’enfants devrait aussi prévoir des lignes pour sanctionner “les complices”, à tous les niveaux. À savoir, ceux qui ont contribué à dissimuler le crime. Ceux qui ont passé sous silence les sévices sexuels contre un enfant, dont ils ont eu connaissance. Ceux qui ont été à l’initiative, qui ont participé ou qui ont donné leur accord au règlement à l’amiable d’un tel crime.
Cette révision du code pénal est, par ailleurs, une occasion d’effectuer une mise à jour de ce texte. De réévaluer la proportionnalité des méfaits et des peines. D’y intégrer les nouveaux types de délits et crimes inhérents à l’époque actuelle.
Ferdinand LANGUY